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Maus, l'intégrale, Art Spiegelman

Maus, l'intégrale, Art Spiegelman

Maus, l'intégrale, Art Spiegelman

 

« Maus », qui signifie « Souris » en Allemand, est une ancienne bande dessinée en noir et blanc.

La couverture a retenu toute mon attention avec son énorme croix gammée, et la confrontation entre le chat et la souris (qui représentent les juifs et Hitler).

Dans cette bande dessinée plutôt conséquente, nous avons une histoire dans une histoire, avec pour thème la Shoah. D’un côté nous avons Art qui raconte comment il a écrit sa bande dessinée qui est en réalité un témoignage de son père, et de l’autre Vladek, son père juif, nous raconte ce témoignage, son histoire pendant la Seconde Guerre Mondiale et sa déportation dans le camp d’Auschwitz-Bierkenau.

Art dessine comment il a demandé à son père de lui conter ce qu’il a vécu pendant cette affreuse guerre, et comment son père lui a raconté dans les moindres détails de ses souvenirs. Les dessins ne sont pas forcément toujours très nets, en noir et blanc il est parfois difficile de ne pas se mélanger les pinceaux entre les personnages, mais Art s’applique à reproduire dans les moindres détails les souvenirs de son père.

J’ai beaucoup apprécié cette bande dessinée. Découpée d’abord en deux parties : avant la déportation lorsque les choses commencent à mal tourner pour les juifs, et la suite après leur libération des camps de concentration. Puis l’histoire est encore découpée en différentes étapes qui permettent de se resituer les évènements dramatiques de cette époque dans un ordre bien chronologique.

Art Spiegelman a décidé de dissocier ses personnages de manière bien définie, les souris représentent les Juifs, les chats représentent les Nazis et les Allemands, les Polonais sont des cochons, les Français des grenouilles (le cliché parfait), et pour finir les Américains sont sous la forme de chiens. J’ai trouvé que c’était un bon moyen de faire la différence entre les nombreux personnages de l’histoire et surtout dissocier leurs nationalités pour la bonne compréhension du témoignage de Vladek.

Car malgré tout, j’ai été confrontée à un problème durant ma lecture. Il y avait par exemple confusion entre la narration du père et la vraie vie d’Arthie. La différence n’était pas assez flagrante et si le lecteur n’est pas suffisamment concentré il pourrait s’y perdre.

De plus, la narration peut déranger car elle est faite un peu sous forme d’une fable, le verbe se retrouvant souvent à la fin de la phrase. C’est un point qui peu déranger au début de la lecture, mais en 300 pages le lecteur a le temps de s’y habituer.

Même si les dessins ne sont pas exceptionnels à mon sens, c’est une bande dessinée qui se doit d’être lue car elle retrace les grandes lignes d’un phénomène atroce de cette période, le génocide que tout le monde connaît d’Hitler envers les Juifs. Ce ne sont pas les planches qui font qu’on appréciera la BD ou non, c’est le témoignage poignant de Vladek qui nous accroche jusqu’à la fin de la lecture car le thème est trop important pour qu’on ne s’y intéresse pas.

C’est un témoignage avant d’être une band dessinée à mon sens et il faut vraiment la découvrir, et je vous invite de tout cœur, si vous en avez l’occasion, à découvrir cette époque de l’histoire à travers la célèbre bande dessinée d’Art Spiegelman.

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